Première grande monographie de l’œuvre de l’artiste contraint de fuir l’Allemagne nazie à l’âge de 13 ans et qui vit à Paris depuis.
«Ici le mot bat en retraite» Maurice Benhamou
Les mains chargées de tant de souvenirs et d’émotions travaillent les pages de papier journal, les déchirent et réunissent les débris, les mains créent les Papiers marouflés.
Le peintre Max Wechsler, aujourd’hui âgé de 87 ans, déchire des pages de journaux et réduit ou agrandit les lambeaux obtenus dans de multiples étapes de photocopies, transformant les mots jusqu’à les rendre méconnaissables. « Il pousse l’écriture à une autre dimension, à la dimension picturale », dit l’historien de l’art Andreas Haus. Dans la palette du noir-granit au blanc grésillé de ses grands formats, on ne trouve ni centre, ni bords, ni haut, ni bas. De la mer de lettres éparses et lacérées qui en est la matière première, il ne reste que des formes et des échantillons.
Dans un long entretien avec Klaus Dermutz, Max Wechsler parle de son exil à Paris, de son travail et de son histoire personnelle.
Exposition au
KunstBüroBerlin
1.6. – 30.6.2012